
La vie au box est largement critiquée du fait qu’elle ne respecte pas l’un des besoins fondamentaux du cheval : le mouvement. Dans cet article, je vous expliquais comment le comportement de votre cheval au box impacte son travail. Plusieurs recherches ont également mis en avant le fait que la vie au box diminuait la sociabilisation des chevaux, le mouvement mais aussi modifiait le comportement alimentaire des chevaux. Passer plus de temps au paddock permettrait également de diminuer le risque de blessures tissulaires. Mais attention ! Un cheval seul dans un paddock, sans rien à manger, n’est pas mieux qu’un cheval au box. Dans cet article, nous allons donc parler de la vie au box, mais aussi de l’organisation qu’une écurie avec peu de terrain peut avoir, afin d’améliorer les conditions de vie des chevaux.
La vie au box
D’après une étude datant de 2020, 85% des chevaux de concours vivent en box contre 57% des chevaux de loisir. Bon, j’imagine que ce n’est pas trop surprenant. En 2012, Hartmann a également lancé un sondage porté auprès des propriétaires. Avoir un cheval au box serait plus pratique dans sa gestion quotidienne, notamment au niveau de l’alimentation. Les propriétaires préféreraient également avoir un cheval au box pour limiter le risque de blessure.
La question que l’on peut donc se poser, est : quel est réellement l’impact du box sur le long terme ?
Une équipe de chercheurs français de l’IFCE s’est posé la question et a fait un suivi de 2 ans sur des chevaux vivant au box.
Voici comment s’est déroulée l’étude :
- 44 chevaux vivant au box
- 3 entiers, 10 juments et 31 hongres
- Ils passaient environ 80% de leur temps en box 3.5 m*3.5 m
- Ils recevaient 11 kg de foin divisés en 2 fois par jour
- 3 à 4 repas de granulés (en fonction de leur besoin)
- 6 comportements étudiés pendant 3 mois au début de l’étude, puis pendant 3 mois deux ans après
- Tics
- Agressivité envers l’humain
- Position en alerte
- Position plutôt « déprimée »
- Couché
- Position « normale » ou aucun stress ne semble apparent