Article et diagrammes écrits et réalisés par Angélique Descarpentry- Equi transmettre
Pour le cheval, il n’y a pas de différence entre son comportement alimentaire en condition libre ou à l’écurie. Si le fourrage est laissé à volonté, les chevaux à l’écurie tendent à manger également durant 60% de leur temps (Elia et al, 2010).
À l’écurie, si le fourrage est à volonté, les chevaux ont tendance à faire deux gros repas qui suivent le réapprovisionnement en fourrage. Ils étalent ensuite leur consommation tout au long de la journée et de la nuit. Ils vont faire, en moyenne, une dizaine de repas.
En cas de restriction alimentaire la façon de s’alimenter va être différente : le cheval fait toujours deux grands repas mais les petits repas sont réduits du fait du manque de disponibilité du fourrage. Le nombre de repas est plus faible, sept en moyenne, si les apports en fourrage le permettent. (Doreau et al, 1978).
Il est à noter qu’à l’écurie, le cheval apprécie tout autant la diversité dans son alimentation et ne mange pas qu’un seul type de fourrage s’il en a la possibilité (Thorne et al, 2005). L’apport d’un fourrage diversifié permet de diminuer la consommation de paille.
💡Une étude datant de 2010 indique que des poneys nourris à volonté puis restreints au niveau du fourrage présentaient une ingestion plus lente avec du fourrage à volonté (Dugdale et al, 2010).
💡Le cheval mange le jour ET la nuit. Il conviendra d’être particulièrement vigilant à ce que les apports en fourrage soient suffisants pour occuper le cheval également pendant la nuit. Une étude récente, publiée en mars 2020 (Baumgartner et al., 2020) montre que pour les chevaux de leur panel vivant sur copeaux, le temps passé sans avoir la possibilité de s’alimenter était de presque 9 heures durant la nuit. Pour rappel, le temps moyen entre deux repas en condition libre n’excède pas 3h30 dans les observations réalisées (voir notamment Duncan, P., 1992. Horses and grasses).
La physiologie digestive est également adaptée à une alimentation quasiment en continu.