L’harpago pour le cheval aurait de nombreuses vertus. De son nom complet harpagophytum, c’est « la plante anti-inflammatoire » la plus répandue dans le monde équin. Mais que nous dit la science à son sujet ?
Le cheval est-il capable d’assimiler l’harpago ?
Bonne nouvelle, la réponse est oui !
Plusieurs études ont montré que le cheval assimilait assez facilement l’harpagoside. L’harpagoside est le principe actif de l’harpago ayant les vertus anti-inflammatoires. Lorsque les chercheurs ont donné 2,5 g d’harpagoside, il atteint son niveau maximal dans le sang en une heure. Il reste ensuite dans le plasma entre 4 et 9 h suivant son mode d’administration et doses utilisées.
Il est donc préconisé de donner de l’harpago en plusieurs doses (matin et soir par exemple) afin de maintenir le taux dans le plasma.
Mise en garde : il existe de nombreuses variétés d’harpago et elles ne contiennent pas toutes les mêmes principes actifs. La variété ayant fait ses preuves chez l’humain et le H. Procumbens. C’est également celle utilisée dans les études équines, mais pas forcément celle qui vous ait vendu. En cas de doute, n’hésitez pas à demander la variété si elle n’est pas inscrite sur votre complément.
L’harpago a-t-il un effet anti-inflammatoire chez le cheval ?
Une étude a prouvé que lorsque de l’harpago est donné en conjonction avec des pissenlits et orties pendant 28 jours, cela réduisait l’inflammation articulaire (et donc la douleur). Était-ce donc la synergie de ces plantes qui a eu l’effet anti-inflammatoire ? L’harpago, ou l’ortie ? Nous ne le saurons pas car à ce jour aucune étude n’a été conduite sur l’utilisation de l’harpago seul en tant qu’anti-inflammatoire chez le cheval. C’est assez surprenant lorsque l’on sait que c’est la plante la plus utilisée et préconisée par les vétos.
De ce fait, les doses données aux chevaux sont donc basées sur des recherches humaines. Nous savons donc que l’harpago est correctement assimilé chez le cheval, mais nous ne savons pas s’il a réellement un effet anti-inflammatoire. En effet, le fait qu’il se retrouve dans le sang est une chose, mais encore faut-il qu’il aille ensuite dans les articulations. Il faut encore ensuite, qu’il vise les bons marqueurs inflammatoires.