Vous avez probablement déjà entendu parler du gros intestin de votre cheval. Mais quel est son rôle et pourquoi est-il important?
Ce que l’on sait:
Le gros intestin fait suite à l’intestin grêle par l’ostium iléal et se termine à l’anus. Il est divisé en 3 segments :
– Le cæcum – Le colon – Le rectum
Le côlon du cheval peut être lui-même divisé en 3 portions : ascendante, transverse, descendante. La portion ascendante est encore divisée en 4 parties : colon ventral droit, colon ventral gauche, colon dorsal gauche, colon dorsal droit.
C’est dans cet organe que se termine la digestion. Dans la partie terminale s’accumulent les résidus qui sont ensuite rejetés à l’extérieur lors des défécations.
Il y a une forte activité microbienne grâce aux bactéries cellulitiques du cæcum qui vont digérer la cellulose (aucun autre organe du tube digestif n’en est capable !). Cette digestion est lente (30-35h). La cellulose est dégradée par fermentation et les glucides fermentés sont récupérés et transformés en acides gras volatils. Ils couvrent 30% des besoins énergétiques !
Le gros intestin est le lieu de prédilection de la réabsorption d’eau et de minéraux (potassium, sodium, chlorure et phosphore).
D’un point de vue ostéopathique
Les signes d’appel d’une dysfonction du gros intestin sont quasiment identiques à ceux vus dans l’article « L’intestin grêle du cheval » (ICI). Seul votre vétérinaire, votre ostéopathe ou votre naturopathe pourront déterminer quelle portion de quel organe est en dysfonction.
Lors d’une dysfonction du cæcum, votre cheval pourra manifester une gêne et/ou une sensibilité dans la partie droite de l’abdomen, dans le creux du flanc droit. S’il s’agit d’une dysfonction du colon, la gêne ou la sensibilité pourra se localiser au niveau de la partie gauche de l’abdomen ou dans la partie inférieure droite de l’abdomen.
Le gros intestin est en contact avec la rate, le foie, le pancréas, le rein droit et le muscle diaphragme. Nous pourrons donc retrouver des dysfonctions viscérales mais également vertébrales (par l’intermédiaire des nerfs splanchniques et des plexus cœliaque et mésentérique) et une contracture, un spasme du diaphragme ou encore une respiration saccadée.
Si l’on suit toujours le principe d’Andrew Taylor Still selon lequel « Le corps est un tout », une dysfonction viscérale du gros intestin pourra engendrer des compensations et des dysfonctions sur l’ensemble du corps de votre cheval : crâne, colonne vertébrale, antérieurs et postérieurs.
En cas de signes de colique : gratte le sol, se regarde les flancs, manque d’appétit, se couche très longtemps, se roule, agité, se tape le ventre, transpire, … Appelez votre vétérinaire ! C’est une urgence vitale pour votre cheval !
Sources : enseignement en nutrition de l’IFOA
06 35 16 88 72 – lea.grappe38@gmail.com / ICI