Ce que l’on sait:
L’estomac de votre cheval est un organe situé dans l’abdomen, juste derrière le diaphragme.
L’œsophage est un conduit qui fait suite au pharynx et se termine dans l’estomac en passant par le cardia, un sphincter puissant et très resserré qui empêche le cheval de vomir.
L’estomac fait suite à l’œsophage (par le cardia) et se poursuit par l’intestin grêle en passant par le pylore, un autre sphincter.
Cet organe a la forme d’un sac recouvert de 2 types de muqueuses :
– Une muqueuse squameuse dite « non glandulaire » : elle est rose pâle et va du cardia à la partie supérieure de l’estomac.
– Une muqueuse glandulaire : elle est plus foncée, elle tapisse la partie inférieure de l’estomac jusqu’au pylore.
La séparation entre ces 2 muqueuses est appelée « Margo plicatus ».
D’après Merial 2012
Concernant son fonctionnement, l’estomac est le 1er organe de la digestion. Il produit en continu de l’acide chlorhydrique et de la pepsine, 2 substances indispensables à la digestion des aliments et notamment des protéines. L’acidité des sucs gastriques est normalement compensée par la production de salive qui enrobe les fourrages Des bactéries amylolytiques vont amorcer la digestion des glucides à l’exception de la cellulose, qui elle sera digérée dans le gros intestin.
Ce que l’on en déduit
Comme nous l’avons vu dans l’article « L’alimentation du cheval » , les chevaux produisent en continu des sucs gastriques et ont un estomac particulièrement petit (15-18L de capacité). Ce sont ces 2 particularités anatomiques et physiologiques qui expliquent que le cheval ne peut rester plus de 4h sans manger, au risque d’acidifier sa muqueuse et de développer des ulcères gastriques.
Lorsque le cheval consomme beaucoup de granulés et de rations riches en céréales, la salive est produite en très petite quantité et cela ne suffit plus à compenser l’acidité gastrique. Cela augmente donc les risques de développer des ulcères gastriques.
Pas de panique, si votre nutritionniste équin ou votre vétérinaire vous conseille une ration à base de céréales, vous pouvez en donner à votre cheval ! Cependant, veillez à toujours donner les fourrages avant la ration afin que votre cheval produise suffisamment de salive pour pouvoir tamponner l’acidité de l’estomac. Limitez les périodes de jeûne prolongé (>4h)! Veillez à l’accès en continu aux fourrages. Et surtout, fractionnez les rations de votre cheval afin de ne pas surcharger l’estomac.
Cheval et douleur à l’estomac:
Lorsque votre cheval présente des douleurs à l’estomac, il ne va pas se recroqueviller sur lui-même comme le ferait un humain. Cela peut se manifester par d’autres signes. Perte de poids, perte d’appétit, coliques, diarrhée, émission de gaz, fatigue, manque de concentration, altération des performances, apathie, agressivité, sensibilité aux infections, aux allergies, gêne lors du sanglage (ou pas)…
Vous pouvez remarquer que votre animal a le poil terne, une mauvaise mue, un mauvais état corporel, un garrot abaissé.
D’un point de vue ostéopathique
L’estomac est situé dans l’abdomen, à gauche et au niveau des 9ème-15ème côtes. De plus, l’estomac est innervé par les nerfs grands splanchniques (ou splanchniques majeurs) qui sortent au niveau des vertèbres thoraciques de T6 à T16 et rentrent dans la composition du ganglion cœliaque. Votre ostéopathe pourra retrouver les vertèbres thoraciques correspondantes en dysfonction.
L’estomac est en contact avec d’autres organes : le foie, la rate et également avec le muscle diaphragme. Une dysfonction d’estomac peut donc entraîner d’autres dysfonctions viscérales, des dysfonctions vertébrales mais aussi une contracture ou un spasme du muscle diaphragme. Vous pouvez donc constater une intolérance à l’effort, un essoufflement ou une respiration saccadée.
Lors du sanglage, l’estomac se retrouve comprimé. S’il est douloureux chez votre cheval, cela peut conduire à des comportements agressifs ou des morsures quand vous ressanglez.
Enfin, vous commencez à le comprendre si vous avez lu les articles précédents, le corps est une unité structurelle et fonctionnelle. Si vous perturbez un « maillon » de la chaîne, cela entraîne un déséquilibre du reste du corps.
Une dysfonction d’estomac pourra donc engendrer des dysfonctions cervicales, thoraciques, lombaires, des épaules, du bassin…
Si vous avez le moindre doute quant à un risque d’ulcères gastriques, contactez votre vétérinaire! Il pourra effectuer des examens complémentaires comme une gastroscopie par exemple !
Sources : classequine, IFCE, Robert Barone – Tome 3
06 35 16 88 72 – lea.grappe38@gmail.com / ICI