Peu connue en France, l’ashwagandha, encore appelée Ginseng Indien ou Whitania Somnifera, est une plante très prisée des soins ayurvédiques (médecine traditionnelle indienne) chez l’humain. Comme de nombreuses plantes utilisées chez l’humain, les chercheurs ont cherché à savoir si elle présentait également des vertus chez les chevaux. Chez l’humain, cette plante est dite adaptogène, ce qui veut dire qu’elle s’adapte au besoin du corps. Elle va booster un organe ou l’apaiser selon les besoins. Chez l’humain, l’ashwagandha aurait des vertus apaisantes, immunostimulantes, antioxydantes, anticancérigènes et chondroprotectrices (et j’en passe). Chez le cheval, plusieurs études ont été réalisées.
Aujourd’hui, je vous en partage 3 qui répondront à ces questions :
- L’ashwaghanda est-elle sans danger pour nos chevaux ?
- Ces vertus antioxydantes sont-elles vrai chez le cheval ?
- Permet-elle d’apaiser les chevaux stressés ?
L’ashwagandha est-elle sans danger ?
La première étude que je vous partage s’est concentrée seulement sur cette question : est-ce que donner de l’ashwagandha aux chevaux est réellement sans danger ?
Pour tester cela, les chercheurs ont pris 20 chevaux âgés entre 8 et 10 ans, jugés en bonne santé. Ils les ont divisés en 2 groupes : un groupe « test » et un groupe « contrôle ». Ils ont donné au groupe test 100mg/kg d’un extrait aqueux d’ashwagandha par jour (soit 50g pour un cheval de 500kg) et ce, pendant 15 jours. Le groupe contrôle, recevait un placebo. Avant la prise d’ashwagandha (J0), à J8 et J16, des prises de sang étaient réalisées afin de surveiller la santé des reins, du foie et des enzymes musculaires.
Ce qu’ils ont trouvé ?
Aucune différence sur les paramètres étudiés entre le groupe contrôle et le groupe test. L’ashwaghanda semble donc être une plante sans danger pour le cheval à cette posologie et ça, c’est une bonne nouvelle. Je vous rappell en effet, que ce genre d’études n’est pas beaucoup mené chez les chevaux.
Le rôle de l’ashwagandha sur le stress oxydatif.
Le stress oxydatif peut entraîner des courbatures, tensions musculaires, une acidose, de l’arthrose ou encore le syndrome de cushing.
Malheureusement, cette étude est un peu biaisée, car le but était de tester un complément « Immuplus » qui contient de l’ashwagandha, mais aussi deux autres plantes (Tinospora cordifolia (guduchi), et Emblica officinalis (amlaki)). De plus, à aucun moment, la quantité exacte des composants n’a été donnée. Cette étude n’a pas eu lieu avec des chevaux, mais en laboratoire (ce qu’on appelle « in vitro » ). Les chercheurs ont fait plusieurs tests afin de voir les capacités antioxydantes du complément.