Les ulcères gastriques chez les chevaux sont une problématique bien trop courante. Causés par une alimentation inadaptée, un entraînement trop intensif ou encore un mode de vie inadéquat, pas facile de s’en sortir. Pourtant, en comprenant comment ils apparaissent et les signes qui doivent vous alerter, il est plus facile de les gérer. Bien évidemment, l’industrie des compléments alimentaires en a vite fait un vrai business. Mais savez-vous que certains compléments vendus pourraient en réalité faire plus de mal que de bien ? Alors c’est parti, dans cet article comprenons ensemble les ulcères et surtout, je vous donne une liste de tous les compléments ayant fait leur preuve !
Les différents types d’ulcères gastriques
Les ulcères gastriques sont des lésions situées dans l’estomac. Il existe différents types d’ulcères gastriques suivant là où ils sont situés. Les ulcères squameux qui se situent dans la partie haute de l’estomac, là où il n’y a pas de muqueuse protectrice. Les ulcères glandulaires, qui se situent dans la partie inférieure de l’estomac, là où il y a des glandes qui produisent l’acide et les enzymes digestives (d’où leur nom de glandulaires).Cette partie est également protégée par la muqueuse gastrique. Avant d’avoir de vraie lésion gastrique, il y aura déjà une inflammation de la paroi gastrique, appelée gastrite. Ensuite des lésions de différente sévérité peuvent apparaître, c’est ce que vous voyez en photo ci-dessus. Si celle-ci est trop sévère, il peut y avoir une hémorragie et l’estomac peut se « percer ». Cela devient une urgence vitale.
Pourquoi le cheval peut-il avoir des ulcères ?
Le cheval peut avoir des ulcères gastriques pour plusieurs raisons:
- Une bactérie : Helicobacter Pylori
- Un mode de vie / ration inaptée
- Une infestation au vers
Je vous parle de la bactérie dans cette article, et de la gestion du parasitisme ici. Nous allons donc nous concentrer sur le mode de vie et l’alimentation.
Le mode de vie
Tout ce qui peut engendrer un stress / une frustration peut être la cause d’ulcères gastriques :
- Le manque de mouvement (cela impacte aussi directement le système digestif)
- Le manque de contact
- Un mauvais équilibre au sein du troupeau
- Une mauvaise ambiance à l’écurie : cris, palefrenier violent etc
L’alimentation
Le cheval étant fait pour manger presque toute la journée, il produit de l’acide en continu, il y a environ 2-3L d’acide dans l’estomac constamment. Lors d’exercice et notamment pendant le galop, le diaphragme vient comprimer l’estomac. Si celui-ci n’a pas de nourriture, l’acide sera poussé vers la partie squameuse qui n’est pas protégée par la muqueuse. Les risques d’ulcères sont donc augmentés.
Chez le cheval, les ulcères peuvent se développer des 5j après le changement vers une alimentation non adaptée (manque de fibre, trop riche en amidon etc), il est donc important de surveiller son cheval au quotidien lors de changements.
Une ration trop riche en amidon ou trop grosse, ainsi qu’une ration pauvre en fibre augmente également le risque d’ulcères.
Le travail
Un travail trop intense et/ou trop fréquent sont également des facteurs pouvant augmenter le risque d’ulcère. Pour comprendre comment quantifier l’intensité d’une séance, je vous invite à regarder le webinaire sur la préparation physique.
La prévalence des ulcères gastriques chez les chevaux
Aujourd’hui je vous partage des chiffres bien réels sur l’ampleur des ulcères gastriques chez le cheval. Les recherches sont plus importantes dans les courses mais les chercheurs commencent aussi à regarder les autres disciplines.
Les ulcères gastriques sont devenus un problème majeur pour nos chevaux. Stress ou mauvaise alimentation, trop de chevaux en sont victimes. Le plus compliqué avec les ulcères, ce sont les moyens de diagnostic.
Une autre étude de 2007 (Bell et al) a également observé que 90% des chevaux de course étaient atteints d’ulcères gastriques. D’ailleurs, dans cette même étude, certains chevaux vivaient au pré et d’autres non. Les chercheurs ont trouvé que 100% des chevaux qui étaient au pré avaient des ulcères gastriques!! Donc non, malheureusement, le pré ça ne change pas tout.Une autre a pris au « pif » 27 chevaux de loisir et après gastroscopie a observé que 90% d’entre eux étaient atteints de gastrites ou ulcères… Le problème est donc bien réel chez les chevaux de sport mais aussi chez les chevaux de loisir.
Avant de passer aux choses sérieuses, voici un chiffre:
4-6 % des ulcères gastriques squameux cicatrisent d’eux mêmes
Camacho-Luna et al, 2018.
Ce chiffre est très bas, donc j’espère qu’avec l’aide de cet article, vous comprendrez la nécessité de prendre en charge les ulcères, mais surtout comment les prendre en charge et comment accompagner votre cheval souffrant. Dans tous les cas, n’oubliez pas de contacter votre vétérinaire. Bien que des compléments naturels aient fait leurs preuves chez le cheval, il ne remplace en aucun cas un traitement vétérinaire.
Les signes et symptômes
Les chevaux atteints d’ulcères gastriques peuvent présenter des signes complètement différents et opposés voire ne pas en présenter du tout…
Un cheval vivant au pré avec foin à volonté peut avoir des ulcères, il n’y a pas que les chevaux de sport qui sont touchés. Il est donc impossible de savoir si un cheval a des ulcères en se basant seulement sur les signes cliniques. En effet tous les signes d’ulcères peuvent être retrouvés en cas d’acidose, je vous en parle ici.
- Énervement / Agressivité – Léthargie
- Bâillement excessif
- Perte de performance ou réticence au travail
- Mauvais caractère à l’heure des repas ou en général
- Manque d’appétit ou à l’inverse, englouti son repas
- Chez les juments parfois les crises d’ulcère seront interprétées comme « chaleurs douloureuses »
- Difficulté à prendre du poids (mais les chevaux en surpoids peuvent aussi avoir des ulcères!!)
- Poils ternes
- Réaction lors du sanglage- ce signe clinique reste encore controversé. En effet une seule étude a trouvé un lien entre les chevaux agressif au sanglage et les ulcères gastriques alors qu’une autre n’a pas pu mettre de lien entre les deux (seulement 32% des chevaux étant agressif au sanglage avaient des ulcères-). Une troisième étude observant le comportement des chevaux lors de la préparation au travail a mis en avant le fait que seulement 24% des chevaux améliorent leur comportement lors du sanglage après avoir été traité pour ulcères gastriques (avec gastroscopie).
Diagnostic des ulcères gastriques chez le cheval :
Jusqu’à maintenant, le SEUL moyen d’être sûr que votre cheval est atteint d’ulcères est un examen par gastroscopie. Invasifs et coûteux, beaucoup de propriétaires sont réticents à le réaliser.
La bonne nouvelle, c’est qui semblerait enfin y avoir un autre test bien moins invasif !
La prise de sang ?
Une étude récente (Shawaf et al. 2020) a examiné les marqueurs biologiques dans le sang. Il semblerait que des chevaux atteints d’ulcères gastriques auraient un taux de MDA supérieur à la normale. LA MDA, est présente naturellement dans les tissus et représente le stress oxydatif (voir article sur le stress oxydatif en bas). Plus de recherches sont nécessaires afin de pouvoir considérer une prise de sang comme diagnostique pour les ulcères. Avant d’utiliser cette méthode, il faut s’assurer qu’un taux élevé de MDA ne peut pas être lié à une autre maladie ou pathologie, les chercheurs se penchent encore sur le sujet, pour le moment la prise de sang n’est donc pas un moyen précis.
Alors quoi donc ?
Un test salivaire !
Et oui, des chercheurs ont mis au point un test salivaire qui, en analysant certaines protéines contenues dans la salive, permettrait non seulement de savoir si le cheval a des ulcères mais aussi de savoir où se situent les ulcères ! Ce qui permet donc de diagnostiquer mais aussi de pouvoir adapter le traitement au cheval.
L’étude a été réalisée sur 10 chevaux sains et 12 ayant des ulcères (6 glandulaires et 6 non glandulaires), les résultats ont été plus que convaincants. En revanche avant que ce test voit officiellement le jour, une deuxième étude avec beaucoup plus de chevaux devra prendre place afin de s’assurer de la validité ET fiabilité des résultats.
Il existe des méthodes de prévention mais aussi des traitements naturels, en revanche en cas de doute, CONSULTEZ VOTRE VÉTÉRINAIRE !!!!! Lui seul pourra réaliser les examens nécessaires et prescrire le traitement adéquat pour votre cheval. En effet suivant la zone ou se situent les ulcères, le traitement ne sera pas le même, je vous en parle ici.
La prévention naturelle des ulcères gastriques
Il existe de nombreux compléments sur la marché et de nombreuses croyances sur les ulcères. Aloe Vera, curcuma, argile ou encore du riz, je fais le point avec vous sur tout ce qui fonctionne réellement et ce qui peut être dangereux pour votre cheval.
Adopter les bons gestes au quotidien
🔹Pour lutter efficacement contre les ulcères il faut d’abord s’assurer que le cheval ne soit pas dans un environnement stressant.
🔹Essayez de fournir de la fibre à longueur de journée à votre cheval
🔹Limitez la dose de céréales (sucre et amidon) par jour et par repas, et remplacez-la par de la fibre ou de l’huile.
🔹Vous pouvez aussi ajouter de la luzerne dans vos rations, celle-ci augmente la production de salive, protégeant les parois de l’estomac (attention toutefois la luzerne est riche en protéine, ne faites pas de surdosage).
🔹L’huile peut être utilisée pour apporter les calories nécessaires afin de baisser la dose de granulés. Elle permettrait aussi de retarder le passage des granulés de l’estomac vers l’intestin, permettant une meilleure utilisation des sucs gastriques. Préférez toujours l’huile de lin, riche en omégas 3.
🔹N’oubliez pas de donner un CMV, le calcium, magnésium, vitamine C et E permettent de lutter contre l’acidité gastrique.
🔹 Vous pouvez également masser vos chevaux! Les masser va permettre d’abaisser le rythme cardiaque et donc de réduire leur niveau de stress.
🔹Attention aux pierre au sel! Le sodium et le chlore peuvent en effet agresser la paroi de l’estomac et cela d’autant plus si votre cheval est déjà sujet aux gastrites ou ulcères. Dans ce cas il est préférable de choisir un complément encapsulé dans une enveloppe liposoluble.
L’Aloe Vera :
Une étude a démontré que 90 ml par jour d’aloe Vera pouvaient diminuer la fréquence et sévérité des lésions squameuse dans 60% des cas. L‘oméprazole reste tout de même plus efficace.
Le curcuma :
Résultats mitigés (L’étude complète est ICI)
Une ration pouvant potentiellement engendrer des ulcères à été donnée aux chevaux. Les chercheurs ont également donné 20g de curcuma pendant 15j à chaque cheval « test » et rien aux chevaux « contrôles ».
La sévérité et nombre des lésions apparues étaient globalement moins développés dans la région squameuse de l’estomac des chevaux recevant du curcuma. En revanche, il n’y avait pas de différence pour les ulcères de la région glandulaire.
⚠️⚠️À noter: 2 des 10 chevaux sous curcuma ont présenté des lésions très sévères avec saignement alors que chez les chevaux « controls » cela n’a pas été observé. ⚠️⚠️
Les chevaux étaient divisés en 2 groupes, 5 controls et 5 sous curcuma. Ils étaient ensuite remis au pré à l’herbe et luzerne pendant 10 semaines puis les groupes étaient échangés.
Au début de la deuxième période de l’étude, après les 10 semaines au pré, tous les estomacs des 10 chevaux étaient beaucoup plus ulcéreux que lors de la toute première semaine. Malgré la luzerne et l’herbe, les ulcères gastriques créés pendant l’étude ne se sont pas guéris en 10 semaines !!!!!!!!
La guimauve :
La Guimauve (la plante, pas les marshmallow qu’on fait griller au barbecue) semble être une alternative, peu d’études sur le sujet, un article sera prévu prochainement.
L’argousier :
Plusieurs études, avec des résultats prometteurs dans la cicatrisation des lésions squameuses. En revanche pas d’effet significatif sur les lésions glandulaires. Par ailleurs, il semblerait qu’un épaississement de la paroi gastrique soit observée lors de cure d’argousier. Pour le moment les chercheurs attendent de voir comment cela impact la digestion et les lésions sur le long terme.
La pectine / Lécithine:
De nombreuses études très convaincantes sur le sujet ! On trouve d’ailleurs de la pectine dans de nombreux compléments pour lutter contre les ulcères gastriques. La pectine est en général issu de pelure de pommes alors que la lécithine est issue du soja.
Soja fermenté
Vendu sous l’appellation FermAid: efficace sur les ulcères squameux après 30j de traitement. Plusieurs compléments sur le marché utilise FermAid dans leur composition. MAIS ATTENTION: Dans l’étude, FermAid a été testé seul et non avec le mélange d’ingrédient trouvé dans certains compléments sur le marché.
La racine de réglisse:
D’après une étude récente (Ahmanedjad, 2023), apporter 8,8g de racine de réglisse dans la ration (pour une cheval de 500kg) permettrait de réduire la sévérité des ulcères gastriques glandulaire. Pour leur étude, les ulcères avaient été induits par des anti-inflammatoire. ATTENTION, dans cette étude, ce sont des ânes qui ont été utilisés et il n’y a pas eu d’âne témoin. Il est donc difficile de savoir si les ulcères ce seraient améliorés d’eux même.
Les probiotiques
Les bienfaits des probiotiques sur la flore intestinale ne peuvent plus être négligés. Mais qu’en est-il de leur action sur l’estomac ?
Saccharomyce Cerevisiae
La levure vivante Saccharomyce Cerevisiae semble diminuer l’acidité gastrique tout en favorisant une meilleure digestibilité. En revanche, plus d’études sont nécessaires pour savoir si elle a réellement un impact significatif.
Le Yop
J’en profite pour faire un petit point sur le yop.. On voit sur les réseaux beaucoup trop de personne en donner à leur chevaux « sous conseil vétérinaire ». Voici donc la composition du yop (à la fraise): LAIT écrémé à base de poudre de LAIT – Sucre 7,9% – CREME Arôme naturel Concentré des minéraux du LAIT Ferments LACTIQUES (LAIT) Vitamine D. Ce qui pourrait potentiellement aider sont les ferments lactiques. En revanche, on ne sait rien de l’interaction du reste des ingrédients. 7,9% de sucre, ce n’est pas rien. S’il vous plait, choisissez plutôt des compléments adaptés aux chevaux. En plus d’avoir une efficacité prouvée en choisissant ceux qui ont fait leur preuve, votre porte monnaie ne s’en portera que mieux sur le long terme.
Le lithothamne :
Je vous laisse lire l’article ICI
L’argile :
Je vous laisse également lire l’article ICI
Article sur le stress oxydatif ICI
Du riz : la fausse bonne idée
Plusieurs de mes clients ont été recommandés de donner du riz cuit à leurs chevaux sensibles de l’estomac.
Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
D’abord le riz est une céréale donc si votre cheval a des troubles digestifs, il est préconisé de limiter grandement l’apport en céréales.
Ensuite, venons-en au fait : qu’est ce qui crée les ulcères ?
Si vous avez bien lu l’article, l’amidon dans les céréales est en grande partie responsable des troubles digestifs. Pour vous donner une idée, dans 1kg d’avoine il y a environ 411g d’amidon alors que pour 1kg de riz il y a environ 882g d’amidon !!!
Alors certes lorsque le riz est cuit, il perd en amidon mais la quantité reste quand même énorme ! À ma connaissance, à ce jour il n’y a AUCUNE étude sur les effets du riz sur les ulcères gastriques chez le cheval.
Le riz étant visqueux, cela peut PEUT-ÊTRE créer un pansement gastrique TEMPORAIRE, mais dès que vous arrêterez, le cheval montrera à nouveau des inconforts. Et cela ne change pas le fait que lorsque vous donnez du riz, vous apportez de l’amidon.
Il y a en revanche, une étude sur un extrait de riz fermenté qui pourrait améliorer les lésions gastriques. Mais ce n’est pas du riz normal donc ne jouez pas aux apprentis sorcier avec la santé de vos chevaux !
Les études scientifiques sur les ulcères gastriques chez les chevaux
Jessica Vokes, Amy Lovett and Benjamin Sykes. 2023. Equine Gastric Ulcer Syndrome: An Update on Current Knowledge
Masoud Ahmadnejad, Ghader Jalilzadeh-Amin, Benjamin W Sykes. 2022. Prophylactic effects of Glycyrrhiza glabra root extract on phenylbutazone-induced Equine Glandular Gastric Disease (EGGD)
J. Bush, R. van den Boom, S. Franklin.2017.Comparison of aloe vera and omeprazole in the treatment of equine gastric ulcer syndrome.
N.K. Huff, A.D. Auer, F. Garza Jr., M.L. Keowen, M.T. Kearney, R.B. McMullin, F.M. Andrews. 2012. Effect of Sea Buckthorn Berries and Pulp in a Liquid Emulsion on Gastric Ulcer Scores and Gastric Juice pH in Horses
Busenchian et al, 2022. Body condition score is not correlated to gastric ulcers in non athlete horses.
Pilar Camacho-Luna DVM a, Benjamin Buchanan DVM b, Frank M. Andrews DVM, MS 2018 Advances in Diagnostics and Treatments in Horses and Foals with Gastric and Duodenal Ulcers
Munoz-Prieto, 2022. Changes in Proteins in Saliva and Serum in Equine Gastric Ulcer Syndrome Using a Proteomic Approach
S. Dyson , A. Bondi, J. Routh , D. Pollard§ , T. Preston, C. McConnell and J. H. Kydd (2021) An investigation of behaviour during tacking-up and mounting in ridden sports and leisure horses.
Samy Julliand a, Agathe Martin a, Véronique Julliand.2018. Effect of live yeast supplementation on gastric ecosystem in horses fed a high-starch diet.
S.L. Raidal, K.J. Hughes. 2020. Effect of a novel fermented soy product on gastric ulcer scores in horses.
Naoki SASAKI, Yasunobu NISHI, Yumi FUJIWARA, Tetsuya TAKEYAMA, Hayata KUMAGAI, Samantha SENARATHNA, Shigeto USHIYA, Takashi TOKUYAMA, Takahito TOKUYAMA, Takaaki TOKUYAMA, Tomohiro MII, Satomi AYAKI, Kosuke MATSUNO, Yuki NAKAGAWA, Yoshitaka NISHIHARA, Yasuho TAURA. 2021. Effect of a novel rice fermented extract on gastric ulcers in horses
Reece, 2009
Fletcher 2019.
Marlin, 2019
R J W Bell et al. N Z Vet J. 2007.The prevalence of gastric ulceration in racehorses in New Zealand