Une question que l’on me pose assez régulièrement, alors j’ai décidé de lui dédier un article. Avant de répondre à cette question, il est important de comprendre ce qu’est le hoquet.
Voici la définition de la sécu (Améli) :
« Le hoquet est dû à une contraction involontaire, spasmodique et coordonnée de tous les muscles inspiratoires (diaphragme et muscles intercostaux), associée à une fermeture de la glotte. Il se traduit par des secousses répétitives parfois bruyantes. »
Chez le cheval, de telles « secousses » ont déjà été observées, notamment chez le cheval d’endurance. Alors que chez l’humain, les causes du hoquet semblent être multiples et peuvent être liées :
- à un excès de nourriture, surtout si elle est épicée ;
- au fait d’avoir mangé très rapidement ;
- à une consommation importante d’alcool ;
- à l’ingestion de boissons gazeuses ;
- au fait d’avaler de l’air, en mâchant du chewing-gum par exemple (aérophagie) ;
- au stress ou à une émotion ;
- à une simple irritation de l’œsophage…
Chez le cheval, le hoquet semblerait lié à un déséquilibre minéral, notamment lié à un taux bas en calcium.
Mais pourquoi le calcium engendre-t-il le hoquet chez le cheval (appelé en anglais Synchronous Diaphragmatic Flutter (SDF)) ?
Le rôle du calcium
Chez le cheval, environ 99% du calcium se trouve dans ses os et ses dents. Un os est fait d’environ 35% de calcium (El Shorafa et al., 1979). Il reste donc 1%, petit chiffre mais pas négligeable puisqu’il peut engendrer le hoquet et d’autres problèmes. Le 1% restant joue un rôle important dans les contractions musculaires, le fonctionnement des membranes cellulaires, la coagulation sanguine ou encore la régulation d’enzymes.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le cheval essayera à tout prix de maintenir un taux fixe de calcium dans le sang pour assurer un bon fonctionnement musculaire et nerveux.