Le syndrome d’Arnold est peu connu. Suite à un incident avec un cheval, j’ai eu la malchance de le découvrir. Avec cette découverte, de nombreuses questions me sont arrivées.
Il y a maintenant plusieurs mois de cela, je me suis pris un coup de boule d’une jument. Ce sont les risques du métier…Cela m’a créé un trauma crânien et une entorse cervicale. Avec cette entorse cervicale est également apparu un syndrome d’Arnold. Je ne connaissais pas, mais croyez-moi, ce n’est pas agréable du tout !! Je me suis donc demandé si les chevaux pouvaient avoir ce même syndrome et voici mes trouvailles.
Le syndrome d’Arnold apparaît suite à une lésion, compression ou inflammation du nerf occipital.
Ce nerf trouve son origine entre C1 et C2 (entre la première et la deuxième cervicale) et il est principalement sensoriel. Chez le cheval il va ensuite passer du côté des oreilles et s’arrêter vers le front. Du moins c’est ce que l’on pense car après avoir demandé à tout le monde, cherché sur tous les sites et livres possibles et imaginables, il est très compliqué de trouver des informations sur le sujet. D’ailleurs chez l’humain c’est pareil, d’un humain à l’autre, le nerf ne s’arrête pas au même endroit.
Que se passe-t-il quand on a le syndrome d’Arnold ?
Lorsque ce nerf est irrité, enflammé ou endommagé, une sensation de fourmillement tout le long de ce nerf se faire ressentir.
Par exemple, pour moi, j’avais toute la partie droite du crâne qui fourmillait. Ce n’est, en soi, pas très douloureux mais c’est extrêmement pénible.
Mais cela n’est pas tout. En plus des fourmillements, on peut ressentir des coups de jus sur tout le trajet du nerf. Par exemple, quand j’étais dans les pires moments de crise, j’avais jusqu’à 4 chocs électriques par seconde et ça, ça fait très mal et ça met de mauvaise humeur, croyez-moi !
Maintenant que l’anatomie est faite, revenons-en à nos chevaux.
- Combien de chevaux n’aiment pas qu’on leur touche les oreilles ?
- Combien de chevaux mettent des coups de boule quand on leur met le filet ou le licol ?
- Les chevaux peuvent-ils avoir le syndrome d’Arnold ?
Étant donné que j’ai déjà eu du mal à trouver l’anatomie de ce nerf, vous vous douterez bien que je n’ai rien trouvé au sujet du syndrome d’Arnold.
Mais les problèmes ostéopathiques au niveau des cervicales existent tout comme l’arthrose. Des tensions musculaires au niveau des cervicales hautes suite à un filet non adapté ou un trauma existent également.
Ce nerf peut également être irrité lorsque des mouvements répétitifs au niveau de C1-C2 sont demandés. Cela est le cas lorsqu’un cheval est nourri dans des mangeoires en hauteur, ou encore dans un filet à foin, notamment lorsque le cheval doit basculer la nuque de côté pour avoir son foin.
Que faut-il faire en cas de syndrome d’Arnold ?
La première chose à faire, c’est ostéo et massage. Cela permettra de soulager les cervicales ainsi que les muscles qui les entourent.
Chez l’humain, si le syndrome persiste, il faudra donner des anti-inflammatoires. J’imagine que cela en serait de même pour les chevaux.
Voilà, tout ça pour vous dire qu’il y a encore de nombreuses choses qu’on ne sait pas sur les chevaux, mais qu’il est important de se poser les bonnes questions.
Encore dernièrement lors d’une séance, une cliente me disait que son cheval ne supportait pas qu’on lui touche l’oreille gauche, mais qu’il avait toujours été comme ça.
Il avait, en effet, une énorme contracture sur un des petits muscles de l’oreille. Une fois celle-ci enlevée, il n’a plus rien dit ! Si votre cheval est sensible de le tête, pensez à le montrer à un ostéoathe ou encore à le masser. Si après il y a toujours une sensibilité, pensez également à appeler votre vétérinaire. En effet des champignons dans l’oreille peuvent aussi être la cause de cette gêne.