Travailler son cheval l’hiver, attention aux poumons !

Poumons de votre cheval en hiver

Travailler son cheval l’hiver, ce n’est pas toujours agréable. Mais en plus, cela peut être au détriment de votre cheval. Si vous aussi vous êtes sportifs, vous avez déjà remarqué que l’hiver, quand il fait froid, on peut avoir cette sensation de brûlure dans la gorge et les poumons. Saviez-vous que le froid a également un impact sur les poumons de votre cheval ?

En effet, plusieurs chercheurs se sont penchés sur le sujet et voici ce qu’ils ont trouvé :

  • Galoper en dessous de 5°C augmente les lésions du système respiratoire (poumons et trachée).
  • Un travail léger à -5°c entraîne une constriction des bronches, 2 jours après la séance. Le système respiratoire présentait également une inflammation pendant 48h après une séance de travail léger à -5°C.

Pourquoi l’air froid a-t-il cet effet ?

L’air froid contient moins d’humidité que l’air chaud. Le fait d’être plus sec irrite la trachée.

Travailler son cheval l’hiver : que faire ?

Si vous « devez » travailler votre cheval l’hiver, il est important de tenir compte de ces informations pour plusieurs raisons. Si vous le travaillez une fois à -5°C, il sera normal que votre cheval ait plus de difficultés respiratoires les jours suivants et qu’il ait également plus de mal à récupérer. Il est donc déconseillé de travailler dans le froid avant une échéance car cela pourrait baisser les performances sportives de votre cheval. Le marcher en main ou au marcheur pendant les 48h avant un concours sera suffisant et préservera son système respiratoire.

L’hiver, en dessous de 5°c, il est donc préférable de favoriser le travail au pas et au trot, rien de mieux pour solliciter le dos et les abdos du cheval.

Contrairement à l’homme, le cheval ne perd pas en forme physique rapidement, donc si vous ne faites que du pas et du trot pendant 6 semaines, vous maintiendrez sa forme musculaire. Le trot travaillera également le cardio. Il n’y aura plus qu’à reprendre le galop avant une échéance afin de solliciter le cœur et de le réhabituer à travailler à une intensité plus élevée.

Travailler au trot permettra aussi de prévenir les risques de tendinite, les tendons étant sur-sollicités au galop.

Pas facile de se dire qu’on peut garder un cheval de concours en pleine forme en ne le travaillant que 3-4 fois par semaine, et pourtant les recherches scientifiques sont toutes d’accord. Cela permet de baisser considérablement le risque de blessures, la prévalence des ulcères gastriques et aussi le risque de tendinite ! D’ailleurs si le sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver le replay du webinaire sur la préparation physique du cheval juste ici.

Êtes-vous prêt à revoir votre programme d’entraînement ?

Petite réflexion: le froid irrite probablement d’autant plus le système respiratoire des chevaux atteints d’asthme.

Étude

Davis et al, 2002– 2006 et 2007